- ingratement
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• 1361; lat. ingratus, rac. gratus; cf. gré1 ♦ Qui n'a aucun gré, aucune reconnaissance. ⇒ oublieux. La jeunesse est naturellement ingrate. Se montrer, être ingrat pour, vis-à-vis de qqn. Ne soyez pas ingrats envers vos amis. « Je ne me souvenais plus de cette demoiselle [...] tant la mémoire est ingrate ! » (Chateaubriand). Fils ingrat. ⇒ dénaturé. Un monde ingrat. « Ingrate patrie, tu n'auras pas mes os », paroles attribuées à Scipion l'Africain. — N. Faire du bien à un ingrat (cf. Réchauffer un serpent dans son sein). « Jamais un vrai bienfait ne fit d'ingrat » (Rousseau). Vous n'aurez pas affaire à un ingrat (cf. Je vous le revaudrai; renvoyer l'ascenseur).2 ♦ (1637) Qui ne dédommage guère de la peine qu'il donne, des efforts qu'il coûte. Sol ingrat, terre ingrate. ⇒ infructueux, stérile. Nature ingrate. ⇒ hostile, inhospitalier. — Travail, sujet ingrat, tâche ingrate. ⇒ aride. « un être usé, rompu par une vie ingrate » (Duhamel).3 ♦ (1511) Qui manque d'agrément, de grâce. ⇒ déplaisant, désagréable, disgracieux, laid. Physique, visage ingrat. ⇒ disgracié.♢ Âge ingrat, celui de la puberté. « La jeune fille de la réception, presque une fillette encore, à l'âge ingrat, avec de l'acné et des yeux pensifs et méchants » (Manchette). — Adv. INGRATEMENT .⊗ CONTR. Reconnaissant; fécond, fertile; 1. avenant, plaisant.ingratement [ɛ̃gʀatmɑ̃] adv.ÉTYM. 1510; de ingrat.❖♦ Littéraire.2 D'une manière ingrate (2. ou 3.).
Encyclopédie Universelle. 2012.